UNE NUIT D'ENTRE LES NUITS (2000)

Autour des Contes Erotiques arabes du 14ème siècle, les deux autres compagnies de Quai n°3 ont participé à l'aventure par un spectacle pour enfant sur Aladin pour Ilot Théâtre et avec une scénographie et des poèmes chantés après les contes pour Théâtre Amazone.

 

LES NUITS DU CRIME (1999)

Autour du polar. Création collective du Théâtre Amazone, Haute Tension et Ilôt Théâtre (Quai n°3)

 

NOSFERATU, PRINCE DE LA NUIT (1998)

D'après Murnau et Bram Stoker. Création collective du Théâtre Amazone, Haute Tension et Ilôt Théâtre (Quai n°3)

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L'Histoire

L’histoire de la pièce pourrait être celle-ci : Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort. Cette histoire en cache une autre : Comment passer de la fin d’un monde "vendettal" à un monde nouveau.

 La mise en scène nous transporte dans un huis clos contemporain. Le décor est nu. Les comédiens dessinent leur espace de jeu. Les confidents de la pièce sont remplacés par un "confessionnal" inspiré des émissions de téléréalité : le spectateur est placé tel un voyeur.



 Du slam, des chansons d'amour kitsch et cultes, des scènes traitées façon cinéma sont les ingrédients de cette pièce tragi-comique, quotidienne en vers.

Note d'intention

 "Le spectacle met en scène les quatre principaux protagonistes de la pièce : Oreste, Hermione, Pyrrhus et Andromaque. Nous nous concentrons sur eux, dans un huis clos contemporain. Le spectacle évoluera de la quotidienneté, au burlesque en passant par la tragédie avec des refrains de slam comme une vague montrant la progression de la tension et du passage d'un monde ancien vers un monde nouveau.

 Le spectateur est alors placé tel un voyeur et sera souligné comme « vox populi ». N’est ce pas notre place actuellement dans le monde d’aujourd’hui ?"

Production

 

bandeau titre MOVE

L'Histoire

Trois femmes anges (blanche, rouge et noire) accueillent les spectateurs. Elles tracent un cercle sur le sol qui délimite l’espace du théâtre. Deux hommes apparaissent : un homme blanc et un homme noir. Ce sont les personnages de La Lettre volée : Dupin et le Préfet.

Ils jouent la première partie de La Lettre volée d’Edgar Poe : une lettre très importante a été volée aux yeux et à la barbe de son propriétaire, 
elle est recherchée partout chez le voleur, sans succès. Elle est peut-être tout près de nous, il suffit de changer notre regard. Dupin se révèle alors être lui aussi un ange.

Quatre groupes de 15 spectateurs sont alors guidés par des anges dans différents lieux où leur est joué un florilège de contes. Selon le fil
qu’ils ont choisi à l’entrée - neige, rouge, ébène ou celui de la lettre volée - les spectateurs suivent leur ange. Chaque lieu respire la couleur
qui l’inspire.

Une seconde déambulation emmène les groupes de spectateurs vers ces mêmes espaces mais différemment. Là, ils vont voyager à travers les variantes du Petit Chaperon Rouge, murmurés par des anges. Une cloche retentit et anges, spectateurs et préfet sortent et se retrouvent 
dans le même espace.

L’"ange" Dupin interpelle le Préfet de Police et, relayé par les autres anges, lui propose une transaction : il lui donnera la lettre volée en 
échange d’argent. Alors, tel un gang, les anges revivent la scène du voleur volé face au Préfet et aux spectateurs, eux aussi pris dans
l’action. Le préfet suit les anges vers le dernier lieu pour l’instant fermé par une palissade. Les spectateurs découvrent, par les interstices 
du bois, un paysage de neige. Le préfet, comme faisant partie du public, regarde ce dernier espace.

Et pour finir… Que reste-t-il au spectateur ? Le public est invité à "traverser". Traverser la palissade qui le mène à un espace immaculé 
d’où il écoute des souvenirs, des voix, des bribes de leur conte…

Note d'intention

Depuis quelques années, Martine Fontanille travaille la création en plusieurs étapes. Souvent 
deux versions d’un même texte voient le jour. La rencontre avec les spectateurs, le travail en 
milieu scolaire autour du projet, le temps de maturation du spectacle, font qu’elle crée deux fois
 autour d’un même texte. 

Dans Mais où vole-t-elle… Deuxième version, Martine Fontanille nous propose un voyage à 
travers notre inconscient et l’inconscient collectif, une réconciliation entre l’émotion et l’imaginaire.
 Dans ce spectacle déambulatoire, chacun suit son chemin et voit ainsi son propre spectacle, tout 
en gardant un ange près de lui.

L’univers de Mais où vole-t-elle… Deuxième version est celui du Petit Chaperon Rouge chinois, du Petit Chaperon Rouge nivernais, celui de 
Pourrat et d’une version contemporaine. Mais c’est aussi des contes moins connus comme Le Cercueil de Verre, L'Ondine de l'étang, La mort 
Marraine... Et surtout La Lettre Volée d'Edgar Allan Poe.

Plusieurs formes d'expression se succèdent

› une référence au cinéma dans La Lettre Volée d’Edgar Poe jouée en gros plan dans un plan séquence.

› du conte : les comédiennes, très proches du public, se font conteuses. (La question soulevée : comment un comédien interprète-t-il un conteur ?).

› de la vidéo et des images qui replacent le spectateur dans une dimension onirique.

› du son : la sonorité devient prépondérante par rapport  au visuel dans le cheminement intérieur.

De la matérialité à l'imaginaire

Mais où vole-t-elle… Deuxième version est aussi un travail sur la transformation de l’espace : il sera dématérialisé puis restructuré afin de créer le 
trouble chez le spectateur en lui faisant perdre des repères. 
Le spectateur est entraîné dans une spirale où l’espace théâtral et les acteurs se métamorphosent pendant le spectacle.

bandeau titre Femme Juive

L'Histoire

1935, Francfort. Une femme parle aux différentes personnes de son entourage social. Elle les prévient l'une après l'autre de son départ 
imminent en voyage. Au fur et à mesure du déroulement de la pièce, le spectateur découvrira qu’elle se sauve pour ne pas nuire à son 
mari et qu’elle a peut-être une chance de sauver sa vie. 

Elle se met à répéter ce qu’elle va dire à son mari pour qu’il la laisse partir, pour qu'ils se parlent... Elle s’arrête plusieurs fois, elle 
recommence plusieurs fois, jusqu’à ce que celui-ci entre et là, le plus terrible est à venir…



Une comédienne s’adresse tour à tour au public, à une chaise vide, à elle-même. Avec beaucoup d’émotion, de lucidité, de rage, de 
tendresse et de fêlure, elle joue les différents scénarios de leur dernière rencontre. La comédienne, par des gestes étranges et 
chorégraphiés, par des mots adressés à divers interlocuteurs choisis dans le public, nous parle de nos fêlures et nous révèle comment 
la machine nazie a pu créer la béance et la folie, comment la machine nazie s’est immiscée jusque dans l’intime pour détruire tout ce 
qui est de l’ordre de l’amour.

Note d'intention

Avril 2002, l'extrême droite revient, le temps d'une élection, au-devant de la scène. Je décide de monter la femme juive de B. Brecht pour 
me situer, en tant qu’artiste, dans la vie de tous les jours. J'ai eu envie de mettre en scène un texte, où le monstre - la machine nazie - ne 
laisse plus aucune chance à l’intime : La femme juive de Bertolt Brecht, tirée de Grand Peur et misère du IIIème Reich (scène 9). 
Martine Fontanille



Á l’époque où il écrit la Femme Juive (1935-1938), Bertolt Brecht est en exil. Il a été déchu de sa nationalité allemande en 1933. Ses livres 
sont interdits et brûlés. La femme juive et son auteur sont intimement liés.

Extrait

"…Ces derniers temps, j’ai souvent pensé à ce que tu me disais, il y a des années, qu’il y avait des individus précieux et des individus moins 
précieux, et que les uns, en cas de diabète, avaient droit à l’insuline et les autres pas. Et j’approuvais, imbécile que j’étais ! Ils ont fait 
aujourd’hui une nouvelle classification de ce genre, et maintenant je suis de ceux qui valent moins que rien…."
La Femme Juive de Bertolt Brecht

bandeau titre monstre

Un titre pour deux textes

Avril 2002, l'extrême droite revient, le temps d'une élection, au-devant de la scène. Je décide de monter Un Monstre peut en cacher un Autre...
 J'ai eu envie de mettre en parallèle un texte de théâtre et un texte littéraire, de mettre en correspondance un texte où le monstre, la machine nazie,
 ne laisse plus aucune chance à l'intime et un autre texte où l'intime peut devenir le monstre.

Martine Fontanille

Premier acte : la femme juive de Bertolt Brecht

tirée de Grand Peur et misère du IIIème Reich (scène 9)

Á l’époque où il écrit la Femme Juive (1935-1938), Bertolt Brecht est en exil. Il a été déchu
 de sa nationalité allemande en 1933. Ses livres sont interdits et brûlés. La femme juive et
 son auteur sont intimement liés.

1935, une femme juive qui évolue dans un milieu bourgeois, épouse d’un médecin-directeur de
 clinique, parle aux différentes personnes de son entourage social. Elle les prévient l’une après 
l'autre de son départ imminent du foyer conjugal sans révéler le fait qu'elle parte pour autre chose 
qu’un voyage d’agrément et pour longtemps... La défiance, le carcan social fait que le spectateur
 saura, au fur et à mesure du déroulement de la pièce, qu'elle se sauve pour ne pas nuire à son 
mari et qu'elle a une chance, peut-être, de sauver sa vie. Elle imagine à voix haute  ce qu'elle va dire à son mari pour qu'il la laisse partir, pour qu'ils se 
parlent... Elle s'arrête plusieurs fois, elle recommence plusieurs fois, jusqu'à ce que le mari entre
 et là, arrive ce qu'elle redoutait....

Deuxième acte : Avant-garde de Marieluise Fleisser

1965, une femme écrit ce qu'elle a vécu avec l'auteur de La Femme Juive entre 1923 et 1929. 
Elle se remémore : étudiante, elle est une collaboratrice, une amie et une maîtresse de Bertolt
 Brecht. L’écriture la dévore elle aussi. L’homme, un écrivain reconnu ira puiser en elle tout ce
qu’il pourra y puiser, jusqu’à l’inspiration, jusqu’à l’intimité même de son être. D’abord elle se 
sentira envoûtée, charmée et honorée d’avoir été son élue, puis, presque fatalement, réalisera 
tout ce qu’elle a pu donner à cet homme, jusqu’à l’épuisement le plus total.

Ce texte n'est pas une autobiographie mais un écrit très proche de la vie de l'auteur. 
Elle revoit, ressent la relation avec cet homme. Elle le fait avec distance et beaucoup d'humour, 
parfois avec douleur. Cette traversée se fait aussi bien dans l'admiration, la tendresse que dans 
la révolte et la dérision. La création et l'intime se retrouvent totalement entremêlés. Cette femme 
remet tout en question, interroge cet amour et plonge dans la grande confusion entre l'amour
 narcissique et l'amour.

Les pièges de la prétention : A trop vouloir se rapprocher du soleil on se brûle. Mais le soleil qu'était-il en fait?

Equipe artistique

Mise en scène et adaptation Martine Fontanille

Avec

Sébastien Boudrot
Isabelle Desages
Karine Dron
Adama Niane
Marie-Claire Vilard

Equipe technique

Scénographie Laure Cotin
Création lumière Johan Olivier
Création vidéo, son François Vivier
Création costumes Sandrine Lucas, Nathalie Bon
Coiffure Thierry Jouen pour Lionel Favriaux
Régie François Vivier

Spectacles en représentation

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